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Van Life #3 - Lucette, les présentations

Eh bien, il est loin le dernier article où je vous annonçais la bonne nouvelle, cet article où je vous donnais des tips pour sélectionner votre véhicule et où je vous disais que, ENFIN, nous avions trouvé van à notre route (c’est comme chaussure à son pied, mais version van life, vous l’aurez compris !).


Je vous promettais aussi une présentation en bonne et due forme de Lucette... Cela a pris plus de temps que prévu, mais voilà enfin toutes les infos sur la bêeeeete!


Ceux et celles qui sont sur Instagram auront bien sur déjà vu passer de nombreux posts #lucettesurroulettes, car bien entendu, nous n’avons pas attendu son réaménagement complet pour faire ronronner le moteur de notre chère compagne. Nous sommes partis pour de petites escapades en Ardèche, dans la Loire et dans le Jura, à la montagne et en bord de lac (articles et ).


Pourquoi ai-je mis si longtemps à publier cet article me demanderez-vous… Eh bien car j’attendais d’avoir finalisé la déco de l’intérieur du van pour vous montrer de belles photos… Mais ça traine, ça traine.


On a fait beaucoup de choses au début, et puis il reste aujourd’hui la personnalisation, qui je crois, viendra avec le temps. Je me suis rendue compte que notre appartement (le vrai) est aujourd’hui douillet, chaleureux et en phase avec nos goûts pour la simple raison qu’il regroupe un joli bric-à-brac, des souvenirs de voyages, livres, plantes, posters et autres objets que nous avons accumulé au fil du temps. Espérer décorer Lucette en 1 mois, c’est illusoire. Lucette vivra et évoluera au fil de ses pérégrinations, c’est tout.

 

Ceci étant dit, et pour que vous puissiez également voir cette évolution dans les prochains mois, je pense que faire un petit article maintenant, après le « gros œuvre », avec quelques photos à l’appui, reste intéressant.


Alors non, les photos ci-dessous ne sont pas hyper "instagramables" ou "pinterestables". L’esprit bohème/kinfolk qui nous habite ne se voit pas encore sur les murs du van ou sur les suspensions qui viendront colorer l’avant ou l’arrière de l’habitacle. Mais voici donc une Lucette « à nu » que je vous propose de rencontrer aujourd’hui (ouhouh, muy caliente!).


Pourquoi Lucette ?


Vous vous demandez pourquoi Lucette, eh bien… Parce que sa toute première propriétaire, en 1990 (on a tous les papiers dans un petit classeur, depuis cette date, c’est trop cute), s’appelait Lucette. J’ai trouvé que c’était le nom parfait pour cette cabane à roulettes, qui a une forte personnalité mais sait aussi se montrer protectrice le soir (ou la pluie) venue, comme une gentille petite mamie. Et puis… quel meilleur prénom pour illustrer l’aventure… « C’est l’jeu ma pauv’ Lucette ».


Papiers du véhicule, s’il vous plait !


Lucette, c’est un Ford Transit 1000 Laser, 2.5L de 1990. Environ 250000km au compteur (et oui, plus que ce que nous disait l’annonce au départ), elle n’est plus toute jeune, fait du bruit et fume pas mal (on l’appelle aussi « Lucette la mouffette ») surtout en montée, mais son moteur diesel tourne pour le moment comme une horloge.


Elle possède une batterie secondaire, un joli panneau solaire sur le toit rehaussé, une ouverture sur le dessus, et les restes d’un porte-vélo (que l’on garde pour faire protection) à l’arrière. Elle a aussi, la maline, deux petits sifflets anti-sangliers à l’avant. Ses portes à l’arrière, qui s’ouvrent vers les côtés, ont des fenêtres recouvertes d’un film réfléchissant. En gros, on voit l’extérieur depuis dedans, on ne voit pas l’intérieur depuis dehors. Et puis ça fait miroir. Coquette, la Lucette. Une porte latérale vient compléter le tout.


Mon beau-père a passé beaucoup de temps sur cet extérieur. J’ai nettoyé la carrosserie, il a gratté, tapé, et fait tomber tous les morceaux rouillés. Il y en avait beaucoup. Lucette était toute perforée. On ne l’avait pas vu, au départ. Il a fallu beaucoup d’huile de coude pour mettre fin à l’expansion de ce mal presque doré, panser les plaies, remettre des morceaux de métal là où l’on pouvait voir à travers, de l’antirouille, du mastic, et de la peinture. Et puis il a repeint les petites écorchures. On l’a polishée. Elle est belle maintenant, et surtout, saine !


Et elle a quoi dans le ventre ?


Quand on parle du ventre, on parle du cœur, en vrai. Pas du moteur, mais de sa cabine arrière. Pour les besoins de l’article, on appellera ça « Le palace ». Et l’avant, ce sera « la cabine de pilotage ». Deal ? Deal !


Dans la cabine de pilotage donc, un grand volant sans direction assistée. Un tout nouveau auto-radio de kéké (oui, l’ancien ne lisait que les CD, on avait besoin à minima d’une prise jack) à 50€, deux sièges tout confort qui pivotent vers l’arrière (ça c’est trop cool), des pare-soleil et des vides poches. Rien de foufou. Les vitres se descendent à la force des manivelles, of course. Le tableau de bord a eu besoin d’un petit démontage-changement d’ampoule car on ne pouvait plus lire la vitesse, en roulant la nuit. Bon, on se doutait bien qu’on ne se ferait pas flasher, mais c’est quand même mieux de savoir où on en est. Pour le moment, un petit désodorisant en forme de planche de surf et un porte-GPS-téléphone (ouais, on road-trip version 2.0 une grande partie du temps..) viennent terminer l’aménagement.


Dans la boite à gant, câbles et chargeur USB côtoient quelques barres de Grany caramel au beurre salé et un livre sur les champignons. Ah, et un transfo qui permettra de brancher du 220V sur l’allume-cigare, ou la batterie arrière.


Mon beau-père, toujours lui, a trouvé un Lucien dans une casse et récupéré les moquettes, sol et plafond avant, et changé ceux de Lucette. Maintenant, quand on touche le plafond, on ne se retrouve pas avec des peluches dans les cheveux. C’est bien !


Passons maintenant au palace. C’est là que le gros du boulot a eu lieu.


Lucette avant, c’était : une banquette 3 places avec ceintures, une petite kitchenette à cheval sur la place numéro 3 (derrière le conducteur), deux meubles de rangements de moins d’un mètre de haut à l’arrière, sur lesquels était fixé un lit permanent (une planche et un matelas), dans le sens de la largeur.

Vous voyez le problème. Quand on fait respectivement 1.68m et 1.86m et que la largeur du van est de 1.80m, c’est pas easy easy de dormir comme ça. Bon par contre, on a de super rideaux en tissu occultant qui protègent de la lumière (on a fait une grasse mat jusqu’à 10h sans s’en rendre compte !) et de la chaleur. Ceux-là, on les garde !


C’était aussi : les boutons de la seconde batterie coincés sous la kitchenette (qui au passage bloquait le recul du siège conducteur), un feu à gaz et un évier à pompe électrique, 4 coussins de tailles variées pour la banquette, des rangements sur le haut, un lit « enfant » qui se déplie dans le toit, et s’agrandit à l’aide de planches. Une table toute petite et carré qui s’emboite dans un trou devant la banquette, et une grande table blanche glissé dans le toit.

Niveau look. Hum, elle était verte. Violette. Rouge. Et jaune. Avec un parquet en bois devant la banquette, et de la moquette sous le lit. Ah, et il y avait des coccinelles peintes un peu partout. On pourrait croire qu’elle avait un look de hippie. Mais pas vraiment. Plutôt années 90 que 70. Mais du potentiel. Oh oui, un vrai potentiel.


Du coup, on a fait quoi ?


On s’est arraché les cheveux dans un premier temps. Virer la banquette et perdre les 3 sièges à l’arrière, la possibilité de transporter du monde, et les points de ceinture homologués ? Mais gagner un max de place, et réorienter le lit, avec meubles sur un côté et canapé qui se déplie sur l’autre ? Oui, tentant. Mais gros boulot, et surtout, perte d’un gros argument en cas de revente (non Lucette, n’écoute pas, on n’a pas prévu de te revendre tout de suite). Perdre aussi la possibilité de déplier la dite banquette (qui fait un autre lit dans le sens de la largeur – utile pour les hobbits).


Bref, on a décidé de laisser la grosse banquette en place, et de refaire l’aménagement autour. Alors d'abord, on a tout vidé.

On a repeint. Tous les murs et le plafond sont blancs.

On a changé le sol et mis un joli lino effet parquet, dans des tons gris.

On a pris la petite kitchenette, qu’on a décidé de réutiliser, et on l’a mise à l’arrière, derrière la banquette. Ça dégage les boutons de la batterie (qui sont à l’avant… si vous suivez !) mais elle reste à proximité des fils, pour pouvoir brancher la pompe. On a récupéré les deux meubles de rangement à l’arrière, un coup de scie-sauteuse pour adapter les dimensions, et hop. Kitchenette et meuble gris ne forment plus qu’un. On a planté, clouté, collé, percé, scié, tapé, râlé, crié, rigolé et déchiré des trucs, pour ajouter deux « caissons » sur le dessus des meubles gris. Objectif, les faire arriver tous à la même hauteur, et surtout à hauteur du dossier de la banquette, inamovible. Je vous explique pourquoi un peu plus loin.

On a changé les coussins de la banquette, on a acheté de la mousse sur le net, qu’on a fait couper à nos dimensions. On est encore en train de faire les housses. Pour cela, on a acheté un drap noir en coton, je le déteins en mode tie and dye, et Mamie N. va nous coudre tout ça sous peu (merci !). Pour le moment, on utilise une simple housse de couette récupérée.

On a commandé des rideaux voilage blancs (Mamie N. est aussi sur le coup) et on les transforme en moustiquaire (enfin, en taon-aire et mouch-aire) pour les grandes portes.


N. et son père on aussi bossé sur l’électricité. Le gros était fait, mais ils ont rajouté des câbles et une prise (USB et allume-cigare) dans le coffrage arrière. Où vient maintenant se loger, parfaitement, une petite glacière électrique !


Voilà.


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Ah, il manque un truc me dirait vous ? Le lit ! Mais bien sûr, où avais-je la tête, Lucette ?


C’est là que ça se complique… Notre but, mettre le lit dans la longueur, pour pouvoir étendre nos pattes la nuit, et éviter de finir dans le hamac dehors. Ce qui en soit est cool hein, ne nous méprenons pas. Mais ce n’est pas toujours possible.

Après avoir retourné le problème de la banquette (cf. ci-dessus) dans tous les sens, nous avons décidé que le lit passerait… au-dessus. Vous avez bien noté l’importance de faire arriver les meubles arrières à la hauteur du dossier n’est-ce pas. Alors voilà. On déplie des cagettes en plastique (qui nous serviront aussi pour faire le marché, au besoin. Ou de tables d’appoint pour l’apéro) à l’envers sur la banquette. On met les coussins (à la bonne épaisseur – malinx les lynx) sur le dessus. Oh, magie, ça arrive pile poil au niveau du dossier, et des meubles à l’arrière.

On choppe les deux planches et le matelas qui sont rangés dans le toit. Les planches reposent sur la kitchenette fermée, et les meubles surélevés. Le matelas repose sur les planches, sur le dossier, et sur les coussins/cagettes. TADAAAAM. Voilà un lit presque King size dans notre palace. Pour y grimper, bien sûr, on évite de marcher sur les cagettes, mais la banquette fait un super repose pied. En largeur et en longueur, on est maintenant nickel. Une bonne couette et des oreillers, nous sommes les rois de la forêt.

Bien sûr, il faut penser à sortir ce dont on a besoin, et ne pas oublier de se brosser les dents, AVANT de jouer à Tetris. Mais franchement, c’est un coup à prendre. Ça tient bien, et surtout, on dort biiiiien. Et puis avec les nombreuses étagères et vide-poches existants et que l’on a rajouté , le bazar trouve vite sa place en dehors des placards qui ferment.


Pour finir, on a rajouté des pieds pliants sous la table blanche, qui peut aussi s’emboîter sur l’avant, et qui maintenant nous servira dehors comme dedans, à deux ou à 5. Elle se cale parfaitement derrière le dossier de la banquette.


Bon, si vous avez réussi à suivre, chapeau. Mais j’espère que les images associées, qui valent mieux que de longs discours, vous ont aidé à visualiser l'animal.


 

Pourquoi suis-je allée autant dans le détail me direz-vous. Sans doute car je ne sais pas faire court, je ne sais pas synthétiser.

Ou alors parce que l’aménagement d’un van est toujours une aventure, et que les idées germent grâce à la vue de certains autres exemples, que l’inspiration vient en lisant et regardant autour de soi. Et parce qu’il est toujours possible, avec un peu d’ingéniosité, de transformer un petit espace en vrai cocon.


Ou en palace. Je voulais vous le montrer !


Allez, la prochaine fois, je vous montre Lucette un peu plus pimpée, c’est juré!


Note : en termes de budget, nous sommes sur un total de 400€ d’investissement, avec une majorité des produits achetés neufs (et sans la main d’œuvre).

 

Les liens utiles de cet article :

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