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J’ai testé – Le Yoga Aérien

Si j’étais un papillon… Eh bien, je ne serai pas encore sortie de (l’auberge) mon cocon.


Voilà, je pense que le cadre est posé. Hier, j’ai teste l’aerial yoga, et si le début fut un tout petit peu laborieux, je dois avouer, et donc je spoile déjà la fin de mon article, que j’ai adoré.


Sur le modèle de mes autres article « J’ai testé » (Stand-Up Paddle, Ski-Câble et course à pied) je vous propose aujourd’hui un petit retour d’expérience pour celles, et ceux, qui seraient tentés de se lancer gracieusement ou pas, dans les airs. Sachez d’ors et déjà que l’aerial yoga ne nécessite pas forcement d’avoir déjà fait du yoga, mais qu’il est préférable d’avoir un minimum conscience de ses limites pour ne pas se blesser (je reviendrais la dessus plus loin).


L’aerial yoga, c’est quoi ?


L’idée générale, c’est d’utiliser des draps (souvent de soie) suspendus au plafond, ou à un arbre, pour réaliser des postures de yoga classiques, ou tout autre position un peu étrange. Plus précisément, le soutien des draps et la possibilité de se suspendre permet de relâcher complètement certains muscles et articulations, ceux-ci bénéficiant d’un soutien supplémentaire. Les draps sont gardés près du sol, à une hauteur très raisonnable. On défie tout de même un peu les lois de la gravité (ce yoga est aussi appelé anti-gravity yoga), on se balance, on tâtonne, on se repositionne, bref, on découvre de nouvelles sensations. On combine ici le yoga classique avec des mouvements de pilates, de danse et un peu d’acrobaties.


L’aerial yoga aurait vu le jour à New York, développé par le danseur Christopher Harrison, et se pratique maintenant partout dans le monde (pour les adresses en France, je vous renvoie en fin d’article).


Les bénéfices de ce type de yoga sont divers, et parmi eux, on retrouve ceux liés aux inversions plus globalement (en supprimant certains des aspects négatifs). On soulage le dos resté trop longtemps en position assise en décompressant les vertèbres, on réalise plus facilement certaines poses de yoga sans soumettre le corps a la même tension. On soulage les articulations et réduit les impacts, on bosse aussi les abdos (quand il faut passer d’une posture a une autre), et on renforce l’ensemble du corps et son maintien en contrebalançant les mouvements des draps. Niveau cardio, c’est tout bénef aussi car selon certaines études, une session de 50 minutes pourrait bruler jusqu’à 320 calories. Les organes du système digestif se trouvant dans une position inhabituelle vont pouvoir se réaligner et la digestion en sera facilitée.


Si à cela on ajoute le plaisir de flotter dans les airs (gros flux d’endorphines relâché pendant la pratique), qui réjouira les acrobates mais aussi les simples amateurs de hamac, l’Aerial Yoga semble vraiment remplir tous les critères du yoga idéal.


Pour un aperçu un peu plus dynamique, je vous invite à regarder la vidéo ci-dessous.

En pratique :


Je suis allée tester cette discipline avec une amie finlandaise, dans un studio à Helsinki. La séance s’est déroulée en finnois, et donc, techniquement, je n’ai rien capté au flux ininterrompu de paroles débitées par la professeure, mais sachez qu’au final ce n’est pas tellement nécessaire. C’est sans doute mieux, car suivre les instructions a l’oreille vous évite de jeter des coups d’œil à droite à gauche, mais ou que vous soyez, si vous avez l’occasion de tester, même dans une autre langue, foncez.


La séance a duré une heure au total, pour un prix de 15€ (session unique).


On arrive donc dans cette salle, pleine de draps suspendus au plafond, le tout dans une atmosphère très zen et aérienne (bien sûr). Il est recommandé de porter des vêtements couvrants (jambes et manches longues) afin de minimiser les frottements (et la transpiration #glamour) dus aux contacts avec les draps. Niveau matières, préférez le coton aux tissus synthétiques glissants. Pour ce qui est des repas, s’il vaut mieux avoir un petit quelque chose dans le ventre pour éviter les sensations d’étourdissement, il n’est pas recommandé de prendre un vrai repas jute avant.


On trouve le drap dont la hauteur est la plus adaptée (il faut que le bas du drap se positionne juste sur votre ventre, aux niveaux des os du bassin à l’avant) et on déplie son yoga mat en dessous.


Notre séance débute par un moment de relaxation. On déplie le drap et on s’allonge dedans, on se laisse aller, comme dans un cocon protecteur. La sensation est un peu étrange car la pression des draps sur les côtes du corps ne permet pas (à ce moment-là) d’ouvrir son torse et de respirer pleinement de manière spontanée. Il faut forcer un peu la chose, et ce n’est pas plus mal pour en prendre conscience. Mais de toute façon, cela viendra plus tard.

On enchaine ensuite des chiens tête en bas, des exercices pour détendre les jambes, des tree poses soutenues par le drap (on teste encore d’avantage son équilibre). Quelques simples child poses plus tard, on commence à ressentir tous les bienfaits de la séance.

Puis vient le moment des suspensions. Je ne vous cacherai pas qu’au début, et pour certaines positions, cela peut être peu douloureux. Un drap mal positionné, une couture de vêtement un peu trop épaisse, ou tout simplement moins de « coussin » naturel sur cette partie du corps, plusieurs raisons peuvent au début rendre certaines positions plus ou moins confortables. Mais d’autres seront parfaites pour vous dès le départ, et comme pour le yoga « normal » il est important de s’écouter et d’apprendre à se connaitre.


On enchaine, tout doucement, les postures et les inversions, on essaye différentes choses et on teste les sensations, puis on fait un peu de renforcement musculaire en remontant à la force des bras et des abdos. Dès la première session, on peut réaliser des figures très sympa, du type étoile inversée (que j’appellerai plus familièrement la chauve-souris), pigeon royal a une jambe et pigeon royal a une jambe pliée (ça sonne vachement mieux en anglais ^^ - en finnois je ne sais pas).

On termine ensuite par quelques postures relaxantes, pieds en l’air dans le drap et bas du dos légèrement surélevé, puis on conclut la séance par un étrange savasana (allongé, tout simplement), de nouveau tout enroulé dans son drap-cocon. Le retour à la réalité se fait tout doucement, on sort le plus délicatement possible de son drap, détendu et relaxé.


Namaste !

Mes impressions :


Je pense que vous aurez pu le lire entre les lignes, j’ai vraiment beaucoup aimé. Je dois avouer que l’aspect un peu douloureux de certaines postures m’a surprise, mais j’ai personnellement décidé de suivre les conseils de mon amie et de repousser un peu les limites. En relâchant vraiment (on a tendance à se crisper sous la douleur), les sensations négatives passent assez rapidement.


J’ai particulièrement aimé les suspensions tête en bas, ma colonne vertébrale se trouvant être en grand besoin de « décompression ». Je suis en ce moment assise toute la journée, et je ne me tiens pas forcément bien. Les craquements de ma colonne m’ont fait l’impression d’une bouteille d’eau gazeuse que l’on décapsule. Le bending (pliage) en arrière est un truc que j’adore, et que j’aime travailler, et les draps permettent vraiment d’avancer doucement mais surement.


Pour ne rien vous cacher, j’ai un peu galéré au début (notamment pour me retourner sur le ventre dans le drap étendu – chose qui est difficile pour moi à plat sur un tapis aussi) mais faute d’être vraiment gracieuse, j’ai au moins eu l’impression de l’être.


J’ai très vite retrouvé des sensations connues, grande adepte de balançoires, cochons pendus et (ok je l’avoue) ayant fait du cirque pendant quelques années il y a très longtemps. Cela m’a donné envie de tester d’autres activités du même style, et surtout, de refaire du aerial yoga. Je vais d’ailleurs tenter d’y retourner la semaine prochaine.


J’ai de super courbatures aujourd’hui, un peu partout, mais pour le moment pas de bleus ;)

Petites recommandations médicales :


L’aerial yoga est une discipline qui peut être pratiquée par presque tout le monde. Il faut cependant avoir conscience de vos potentiels points faibles pour ne pas vous blesser et ne pas pousser vos limites au-delà du raisonnable. La pratique est déconseillée aux femmes enceintes, mais si vous ne pratiquez pas les inversions (d’autres choses sont possibles) et faites attention aux points de pression, cela n’est bien entendu pas interdit. Il en est de même pour les gens avec une pression artérielle haute (ou basse). On évite les jambes suspendues plus haut que la tête pendant trop longtemps. Certaines personnes souffrant du vertige trouvent cette pratique inconfortable et peuvent ressentir des étourdissements dus aux mouvements de balancement.


Dans tous les cas, écoutez-vous, et il n’y a pas de mal à appuyer sur le bouton pause avec une child pose au milieu du cours. Si vous avez le moindre doute, allez parler au prof (s’il ne parle pas uniquement finnois ^^) en début de cours, son rôle est aussi de vous guider.

Si vous vous posez des questions sur votre poids et la capacité du drap à vous soutenir, pas de panique, sachez que si l’équipement est bon (et il vaut mieux en être sur !), il peut en général supporter jusqu’à 400 kilogrammes (900 dans certains studios).

Buvez beaucoup d’eau, et étirez-vous après la session !

Alors si l’expérience vous tente, voici quelques sites internet intéressants, et quelques lieux où pratiquer le « yoga dans des draps ».


N’hésitez pas à partager vos avis, envies, impressions, bonnes adresses ou questions ci-dessous, je me ferais un plaisir d’y répondre.

© 2014 by Wonder_wherewe_Land. 

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