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Moi et mes belles baskets! - La course

« Non mais je peux pas. Non mais techniquement, physiquement, ce n’est pas possible. Je ne sais pas faire, et puis, tu sais, j’ai des problèmes aux genoux depuis des années, alors ce n’est vraiment pas pour moi. Puis ça m’intéresse pas trop, ce n’est pas ce que je recherche dans le sport, et je suis sure que ca m’ennuierait. Non et puis, en plus, faire ça dans les rues au milieu des voitures, très peu pour moi ».


Source Pinterest

Voilà, en gros, le speech bien rodé que j’ai utilisé pendant des années pour répondre à cette frénésie/tendance du running dont la toile, mais pas seulement, est aujourd’hui témoin. Je dis « pas seulement », car les courses caritatives existent depuis des lustres, et j’ai moi-même travaillé pendant un an, lorsque j’étais en France, à l’organisation de ce type d’évènement, avec une association plutôt bien connue. Bref, long story short, il y a quelques temps, cela ne me serait même pas venu à l’idée de rejoindre les écoliers sur la piste du collège pour participer à l’évènement en question, trop persuadée de me faire ridiculiser par une classe de CE1.


Et puis, je ne sais pas ce qu’il s’est passé. Un déclic. Une remarque par ci par là, mon ego de sportive du passé (j’ai beaucoup pratiqué jusqu’à mon entrée en fac, puis tout arrêté - matchs ou soirées, il faut choisir) touché lorsque je me suis rendue compte que certaines personnes autour de moi me considéraient un peu comme une mollassonne, et à raison, puisque je ne pouvais faire 500m sans laisser mes poumons sur le bord du trottoir. Bref, je vous parlais il y a quelques mois de cette nouvelle personne qui n’avait plus peur de tenter de nouvelles choses, de se lancer et de débuter. La voila, revenue au grand galop, qui enfile ses baskets.


Alors oui, bien sur, je suis absolument débutante, et pour certaines personnes, ce que je fais au prix d’une tête toute rouge et d’un t-shirt bon à essorer, c’est du tout cuit. Pas pour moi. Je galère encore. Il y a des jours avec, et des jours plus compliqués ! Mais les progrès sont rapides, je devrais atteindre mon but des 5k d’ici peu ! Et ça, ça veut dire beaucoup pour moi. 18 courses, et presque 50 kilomètres au cumulé plus tard, je suis contente, je me rapproche d’un but que je n’avais pas vraiment fixé tant il me paraissait impossible à atteindre.


J’ai partagé sur les réseaux sociaux, je me suis fait charrier par les amis (oui, je publie une course de 1,97km et j’en suis fière), j’en ai parlé autour de moi, je suis allée courir avec des copines en bord de mer, j’ai galéré derrière ma colocataire qui ne court jamais et qui reste bombe en toute circonstance, je me cale des objectifs, je change de route régulièrement (je rajoute une rue à la fois hein, faut pas pousser non plus), et surtout, je chausse mes petites baskets 2 à 3 fois par semaine. Y’a pas de secret ma bonne dame ! Je ne sais pas où je trouve cette motivation, mais je pars courir sous la pluie quand le temps a décidé de me mettre des bâtons dans les roues, j’emmène mes baskets dans ma valise quand je voyage, et je progresse. En distance, en vitesse moyenne, et en durée. Début avril, je faisais 1 kilomètre et je trouvais ça top. Début juin, je me rapproche des 5.


Je découvre les rues autour de chez moi, je salue mon épicier quand je le croise, je suis passée à la playlist de course (bon, pour être honnête, c’est encore complètement random, et parfois, je me marre toute seule quand je tombe sur certains morceaux – chanson de la honte bonjour), et je kiffe repousser un peu plus mes limites a chaque fois. Je guette la voix de mon bonhomme Nike+ (y’a que moi qui trouve sa voix super sexy ou bien ?!) et je clique sur les #run sur Instagram, histoire de me motiver.


Mon Instagram ici

Prochaine étape ? Me documenter un peu pour savoir comment s’échauffer avant, et se détendre après la course, histoire de ne pas me blesser dans les prochaines sorties. Oui parce que quand même. J’ai des problèmes de genoux depuis des années, m’voyez.


Ce serait tout de même très bête que cette belle motivation soit coupée dans son élan. Niveau kilométrages, je vise les 5km, et ensuite on verra. J’aimerai couronner ma progression avec une petite course officielle un de ces quatre, du style Roxy Fitness… Histoire de combiner SUP, Yoga et course. Ce serait juste le top ! Juste histoire de me dire « Hey, you did it Girl ».


Parce que finalement, que ce soit pour la course, pour le yoga ou pour la vie, j’ai bien l’impression que tout est possible quand on s’en donne les moyens et qu’on trouve le petit truc qui fait tilt.


Je dis ça, je dis rien. A vite les loulous !

PS : Je dédie cet article à : M. qui m'a un jour répondu que la course s'était possible pour tout le monde, C-E. qui me trolle sur tous mes posts Facebook, aux Lolos qui ont couru en bord de mer avec moi, L. qui m’a encouragé au premier post, l’autre L. qui a proposé un jour de courir autour du lac (what ? un jour peut-être, allez), T., S. et les autres qui likent chacun de mes partages, Anne Dubndidu qui a certainement contribué à cette motivation, S. qui clape des mains virtuelles à chaque distance rallongée, à N. qui se lance dans l’aventure du triathlon, à B. qui se fout de moi parce que les distances, en miles, elles font encore plus ridicules, et à quelqu’un qui m’a dit un jour que même si je le voulais, je ne pourrais jamais gagné Koh Lanta, parce que bon, « les pas sportives elles vont pas bien loin. » Un grand merci, parce que sans vous, je n’aurais peut être pas trouvé la motivation de me bouger le popotin en premier lieu.

Et enfin, un peu à moi. Parce que ouais, c'est quand même moi qui lasse mes chaussures tous les quatre matins ;)


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