(bon, pardon pour le titre, hein).
Ces derniers temps, je me suis vue confrontée à un niveau de stress que je n'avais encore jamais connu. Toutes mes bonnes résolutions, mes "work-life balance", mes "vas-y, relativise", "fais du yoga et ça ira", pfui, envolés.
J'en été arrivée à un point ou me retenir de pleurer (de fatigue et de stress uniquement, rien de triste en soit ne s'est passé dans ma vie) à la fin d'une journée de boulot était devenu difficile.
Pour mille et une raisons différentes, et que je ne saurais même pas expliquer, je me suis sentie submergée.
Je quitte mon travail en juin, et cette décision a été prise il y a quelques mois déjà, et finalement, déjà même lorsque nous avons mis les pieds au Royaume-Uni. Nous avions fixé dans nos têtes une durée maximum de deux (ou trois) ans, et nous y voilà. Je ne quitte pas mon travail parce que je ne l'aime pas, juste parce que j'ai hâte de découvrir les nouvelles aventures qui nous attendent. Ceci étant dit, je pense que mine de rien, ce changement qui approche, couplé a beaucoup de deadlines et de pression au travail, ont suffi à déclencher ce trop-plein.
Cette sensation de panique constante a duré à peine quelques jours, et je suis passée à autre chose assez rapidement.
Mais ne pas me reconnaitre pendant quelques jours, ne plus réussir à appliquer mes propres conseils, m'a un peu effrayée et je me suis dit "ouah, ça peut donc t'arriver à toi aussi"!
Eh oui, j'avais la prétention de croire que j'étais plus forte que ça! Bim, dans ma face!
Et puis, maintenant que ça va mieux, je suis capable de regarder cette période avec un peu plus de recul, je repère les petits déclencheurs, et je sais ce que je dois éviter de reproduire. Ou au contraire me forcer à faire dans ces moments-là.
Voici donc la liste de mes petites choses à faire et ne pas faire dans ces périodes propices à la tension!
Je dis non!
Que ce soit sur le plan professionnel ou personnel, dire non quand on ne sent pas quelque chose, ou quand les gens poussent un peu trop les limites, ça permet de supprimer certaines "contraintes" inutiles. Que ce soit de vraies contraintes ou juste des choses perçues comme telles, on laisse tomber et on s'autorise a être un peu moins ouvert que d'habitude a toutes les demandes et requêtes.
Mais pas trop quand même!
J'ai tendance à réagir de manière excessive en général. Il faut donc que j'évite toute prise de décision drastique et radicale dans cette période, et que je repousse les choses vraiment importantes un tout petit peu. Juste un tout petit peu! Histoire de ne pas annuler des trucs super cools ou importants sur un coup de tête, et le regretter après.
J'arrête d'essayer de planifier.
Cet été, nous partons en vacances en Ecosse, puis nous rentrons en France. Rien de tout cela n'est encore très précis, et contrairement à ce qu'on pourrait penser, faire des plans sur la comète n'est pas toujours le plus sain. Quant au final on ne sait pas trop ce qu'il en sera, qu'il est trop tôt pour les vraies décisions, qu'on passe plus de temps à se faire des nœuds au cerveau, à accorder ses violons avec son partenaire et au final à parler dans le vent, ça ne fait qu'augmenter les tensions. Alors on patiente et on parlera des projets en temps voulu.
Je me force à faire des activités qui requièrent de se concentrer!
Je suis récemment retombée dans la marmite des puzzles (oui, j'ai un peu honte. Non, je ne les accroche pas au mur) et c'est le meilleur remède que j'ai trouvé pour obliger mon cerveau à se concentrer sur autre chose. Pour certains c’est le coloriage, pour d’autre le tricot. Nos mamies avaient tout compris !
Et à faire des activités qui défoulent!
La dernière chose que j'avais envie de faire cette semaine-là, c'était du yoga. La tête trop pleine, la sensation que j'allais juste perdre mon temps sur le tapis. ERREUR! Grossière erreur, car c'est exactement là que j'en avais le plus besoin. Je ne vous cacherai pas que ces sessions ont été très compliquées, et que certains ont pointé leur nez à minuit après 1 heure « d’esprit qui divague » sous les couvertures, mais au final, je me suis toujours sentie mieux après!
Dans la même veine, et sans succomber à la folie running (je ne suis pas une coureuse et ne le serait jamais), j'ai mis mes baskets et j'ai mis un pied devant l'autre. Je savais que j'allais galérer, que j'allais faire 100m et mourir, mais c'était un peu le but. Et devinez quoi? J'ai fait 2 kilomètres sans m'arrêter, à toute petite allure. Et c'était déjà une petite victoire. La musique à fond sous la douche ça aide aussi!
Je communique.
On ne le répète jamais assez. La communication c'est la vie. Certains de mes collègues ont eu droit à la petite histoire, tout comme mes proches. "Désolée les gars, là je ne peux plus. Je reviens dans quelques jours, happy comme d'habitude, mais là, je suis reloue et je le sais!". Il n'y a pas de mal à avouer ses faiblesses. Au pire, qu'est-ce qu'on risque? Un regard un peu condescendant? Honnêtement, je n'ai reçu que des regards bienveillants et des mots de soutien. Et que ça fait du bien! Et en partageant mes états d’âmes, il semblerait que j’ai autorisé certaines personnes à se confier aussi. Un gros plus pour les relations humaines.
Je me laisse le temps, et je me concentre juste sur le présent.
Une balade en extérieur toute seule, 10 minutes de plus dans la salle de bain, on lâche tout et on se dit qu'après la tempête vient le calme!
On se concentre sur ce qu'on a dans son assiette, sur son hydratation, sur son sommeil et sur les choses qui comptent vraiment dans la vie de tous les jours. On se force à relativiser, et on s'avoue qu’on n’a pas de supers pouvoirs. Oui, pas toujours facile, hein.
Bon, ce petit article est plutôt un aide-mémoire pour un futur moi que des conseils applicables a tout un chacun, mais qui sait, peut-être que certains de mes auto-conseils vous feront écho.
Et vous, comment ça va en ce moment?
Et quelles sont vos stratégies pour les passes difficiles? Vous croyez que ce printemps qui tarde à pointer son nez y est pour quelque chose ?